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Paroisse de Messancy : données historiques (nb : pour contacter le clergé, doyen de messancy: tel: 063-370425)

C. Moïs

Histoire

Bien que des tombes mérovingiennes aient été découvertes dans l’ancien cimetière, il est probable que la paroisse n’ait été constituée qu’au Moyen  Âge.  Une bulle du pape Urbain II mentionne Messancy en 1096, sans faire encore mention d’une paroisse. Elle a sans doute vu le jour au cours du 11ème ou 12éme siècle. Le premier curé connu est Albert qui signe un acte en 1328. Au 15ème siècle, Messancy prend le parti de la maison de Bourgogne et le curé Nicolas Bock dote la paroisse d’une messe fondée au profit de Philippe le Bon. Cette fondation existe encore en 1772. L’église était alors bâtie au centre de l’ancien cimetière. Elle fut incendiée en 1558 par les troupes du duc de Guise. La paroisse eut à sa tête de nombreux pasteurs pieux et avisés. En 1697, Théodore Vance prend ses fonctions de curé et les conservera pendant 44 ans. Il nous laisse un livre de comptes riche en détails et prouvant la rigueur de sa gestion. La Révolution française sème le trouble et le désordre dans le clergé. Le curé Mathias Coner, nommé en 1793, devra vivre caché mais parviendra cependant à célébrer des messes. Messancy est élevé au rang de doyenné et c’est le curé Jean Kauffman, nommé le 1 juillet 1829 qui aura l’honneur de porter le premier titre de doyen. Parmi les douze doyens qui lui ont succédé, nous retiendrons notamment l’abbé François Poiré qui fit ériger le complexe du Foyer et l’abbé Julien Ries qui fonda nos écoles paroissiales.

Saint Patron et saints auxiliaires

La paroisse de Messancy a toujours été mise sous le patronage de saint JACQUES le MAJEUR, fêté le 25 juillet. Aucune preuve historique ne permet à ce jour de relier ce patronage à une voie de pèlerinage vers Compostelle. Des autels secondaires ont été dédiés à Saint Christophe (fêté également le 25 juillet), Saint Nicolas, Saint Bernard, Saint Jodoc (ou Josse) et Notre Dame.

L’église actuelle

L’église actuelle fut construite en 1847. Les plans ont été dressés par l’architecte provincial Albert Jamot. Le style est néo-gothique. C’est la commune, sous le maïorat de Dominique Damiany, qui prit en charge la majorité des dépenses grâce, notamment, à la vente de bois. En 1905, l’édifice est agrandi (architecte Van Gheluwe de Namur)  et sa longueur passe de 36 à 45 m par adjonction du chœur et de la sacristie. L’église n’est consacrée que le 27 mai 1909 par monseigneur Heylen. Le jubé actuel date de 1912. L’explosion de munitions en 1945 détruisit des vitraux. Une restauration importante accompagnée de la pose de nouveaux vitraux eut lieu durant le décanat du doyen Ries, après 1960.

Mobilier, vitraux et cloches

Le maître – autel et les deux autels latéraux sont dus à l’atelier des frères Goyers de Louvain ; ils ont été réalisés en 1858 d’après un projet de l’architecte Jamot. Les quatre statues qui ornent le maître – autel représentent, de droite à gauche, Saint Pierre, Saint André, Saint Jean et Saint Jacques tenant l’épée de son supplice. Le tableau central, dont l’auteur est inconnu, illustre la Sainte Famille et Saint Jean Baptiste enfant. Bien que le thème de la Sainte Famille ait été retenu dès 1858, ce tableau a probablement été acheté (à une autre église ?) au début du 20ème siècle. Trop petit pour l’emplacement prévu, il a été complété dans sa partie inférieure par Edith Cambron.

La table d’autel contemporaine a été réalisée par monsieur Schreiber en utilisant les balustrades des anciens bancs de communion.

Les fonds baptismaux sont l’œuvre de Auguste Tagnon-Wattin de Wellin et datent de 1857.

En entrant dans l’église, on remarque à droite l’autel majeur de l’ancienne église. Cet autel aurait été érigé vers 1700 sous le pastorat de Théodore Vance.

Cloches :

-        la plus ancienne est la refonte d’une cloche datée du 15ème siècle; elle porte l’inscription « L’an 1446 Marie de Menou dame de Busanci fame monsire Gobert d’Aspremont me leva pour Dieu…et pour son nom. ».

Sa provenance est à ce jour inconnue.

-        Les deux autres cloches ont été fondues en 1895 par la firme Causard de Tellin : l’une pèse 1186 kg et porte les représentations de la Saint Famille et du Calvaire, l’autre pèse 539 kg et porte un relief de Saint Jacques et de Marie-Madeleine au pied de la croix.

Vitraux :

Dans le fond de l’église, à gauche, vitrail de Sainte Barbe, offert par Barbe Schneider et à droite, le Sacré Cœur offert par la paroisse.

Des vitraux réalisés par la maison Vosch de Bruxelles ont été mis en place en juillet 1963

- ceux du chœur représentent Marie, Reine du monde offert par l’abbé N. Wagner, originaire de la paroisse, pour ses 65 ans de sacerdoce et le Christ Roi offert par le doyen Ries en remerciement du travail de restauration accompli par le Foyer St Paul

Dans la nef – l’Assomption offert en 1962 par le juge C. Kirsch et son épouse B. Wagner à l’occasion de leurs noces de diamant.

D’autres vitraux, réalisés par la même maison, sont placés en 1964 :

-        Le Christ glorieux  -  Les mystères glorieux du Rosaire

Nef de droite : – Saint Jacques offert par monsieur Jungers-Duren, Saint Jean offert par mademoiselle E. Tibesar, les travailleurs de la Lorraine et dans la nef gauche, Saint Pierre en l’honneur des sœurs de la Doctrine chrétienne; les cartons sont dus à l’abbé P. Corvers et les vitraux réalisés en 1965 par les ateliers Van Averbeke de Cortenberg.

Les tableaux du chemin de croix (style néo-gothique), exécutés en 1903, sont l’œuvre de Frans Coppejans de Gand.

Le buffet d’orgues fut commandé en 1903 à la firme Link frères de Namur et inauguré le 21 mai 1905.

Dans le fond de l’église, on peut admirer le maître – autel de l’ancienne église; il est daté du début du 18ème siècle. On y trouve aussi une statue de Saint Barthélemy.

A noter que, lors de la démolition de l’ancienne église en 1847, on découvrit sous l’autel une pierre romaine à quatre divinités, base d’une colonne. Cette pierre se trouve actuellement aux musées d’Art du Cinquantenaire à Bruxelles.

Presbytère

Il fut construit en 1833. Dans ses dépendances se tenait l’école communale jusqu’à la fin du 19ème siècle.

Cimetière

L’église est entourée de trois cimetières. Le plus ancien situé à l’est, renferme de vieilles tombes; jusqu’au 18ème siècle, il comprenait aussi un ossuaire. Au centre se dresse une croix érigée à l’emplacement de l’ancienne église détruite en 1847. L’allée la plus proche de l’église est appelée « allée des prêtres ». On y trouve les sépultures de curés de Messancy, de prêtres nés au village ainsi que celle de Monseigneur J. Kettel, évêque de Kabinda, qui termina sa vie comme aumônier de la clinique. Un second cimetière s’étend de part et d’autre de l’église. Il fut béni le dimanche de la Trinité 1877. Il contient notamment les caveaux des familles Tesch et de Mathelin. Un troisième, à l’ouest de l’église, fut aménagé d’après une étude de 1977; le premier caveau y fut creusé en 1983.

Calvaires et chapelles

La chapelle de la Vierge Immaculée se situe dans le complexe scolaire du Foyer, construite en 1963 par des paroissiens aidés par les Compagnons bâtisseurs. La bénédiction fut présidée par le père abbé d’Orval qui offrit une réplique de la Vierge d’Orval.  La colombe fixée sur le devant de l’autel provient de l’ancienne chaire à prêcher de l’église Saint Jacques. Le vitrail derrière l’autel fut récupéré dans la chapelle des sœurs dominicaines. Après restructuration des locaux de l’école, la chapelle a été transposée dans les classes du rez de chaussée accolées à la salle du Foyer.

Dans les bois, le long de la route menant à Meix-le-Tige, chapelle de Notre Dame du Bois érigée en 1932 en l’honneur de Notre Dame de Luxembourg, Consolatrice des affligés. A proximité, une croix d’acier remplace une ancienne croix de bois.

Calvaire de saint Jacques et saint Christophe, place de la Concordia (18ème siècle) ; Calvaire de saint Nicolas et saint Jean Népomucène, rue Neuve ; Calvaire rue de la Trinité.