Paroisse de Hondelange
C. Moïs
Histoire
Divers éléments historiques font penser que la paroisse est très ancienne, probablement fondée au 8ème siècle. Dans des chartes de 1130, l’église est répertoriée comme appartenant au monastère de Stavelot, lien qui n’est pas inattendu puisque le saint patron de la paroisse fut abbé de Stavelot. Ultérieurement, l’église est devenue propriété des seigneurs de Guirsch (avant le 16ème siècle). Une église, bâtie à l’emplacement de l’ancien cimetière, était construite en briques romaines. Un vicaire est connu en 1316. Le couvent de Marienthal possède alors plusieurs biens sur le territoire de Hondelange. Le premier curé connu est Jean Koeder, originaire d’Arlon, avant 1445. En 1446, le curé Jean de Bastogne aurait fait construire une église de style roman, sur l’emplacement de la précédente. Elle fut réédifiée entre 1680 et 1688 ; la base de la tour subsiste dans le vieux cimetière. En 1797, après l’instauration du Régime français, le curé Nicolas Fax doit vivre caché et célèbre le culte dans les bois ou les granges. Un des pasteurs de Hondelange présida aux destinées de la paroisse pendant une durée exceptionnellement longue : l’abbé Etienne Simon fut curé de 1813 à 1873, soit durant 60 ans.
Eglise
Saint Patron et saints auxiliaires
La paroisse de Hondelange est sous le patronage de saint REMACLE (fondateur des abbayes de Corbion, Malmédy et Stavelot ; mort vers 675 ; invoqué contre les loups et protecteur des troupeaux de porcs). Fêté le 3 septembre.
Les autels secondaires ont été dédiés à Notre Dame et à Sainte Lucie ;
Histoire
L’ancienne église datait de 1688. Un rapport de l’architecte Adam en 1873 signale qu’elle est vétuste. Un autre rapport de l’architecte provincial Van de Wijngaert en 1882 qualifie l’édifice de dangereux. Un projet rédigé par l’architecte Adam est présenté en 1875 mais la commune n’a pas de ressources pour construire. Elle accepte de fournir un terrain qui sera complété par un jardin donné par les demoiselles Eleringer. Une souscription de 12.000 f est lancée; la Province et l’Etat donnent des subsides. La vieille église est démolie en 1893. La construction de l’église actuelle débute en 1889 sur les plans de l’architecte A. P. Kemp à Luxembourg, en style néo-gothique, avec le concours de toute la population. Elle fut inaugurée le lundi de Pentecôte 1891 (chronogramme au portail). Dans le porche sont dressées deux dalles funéraires du 18ème siècle de la famille de Monflin.
Mobiliers, vitraux, cloches, statues
L’autel majeur , de style néo-gothique, date de 1894
Chaire de vérité avec docteurs de l’Eglise occidentale, 1894
Les vitraux du chœur ont été livrés par un atelier de Munich. Ils représentent :
Trois cloches nouvelles ont été installées entre 1889 et 1898 ; elles ont été fondues par Causard de Tellin. La plus importante, pesant 1048 kg, est dédiée à Saint Remacle , la seconde à N.D. des Sept Douleurs et la troisième à Saint Donat.
Chemin de croix commandé au peintre Reinheimer en 1885
Orgues : devis par Ets Link à Namur en 1900, placées en 1902.
Ameublement 1895 : fonds baptismaux, armoire de sacristie avec ferrures
Presbytère
Incendié en 1847 ; Plans de Jamot en 10/47 pour reconstruire à neuf ; travaux finis en 1850
Cimetière
Ancien cimetière : il entourait autrefois l’église. Il a servi jusqu’en 1871.On y trouve d’anciens monuments funéraires des 18ème et 19ème siècles.
Un nouveau cimetière fut aménagé à la sortie du village en direction de Sélange. Dans le fond existe encore la traditionnelle croix de cimetière datée de 1872, signée de Meyer d’Arlon. Parmi les tombes, on peut voir le beau monument érigé pour le curé Etienne Simon, décédé en 1873 à l’âge de 87 ans.
Calvaires et chapelles
Chemin de croix de N.D. des Sept Douleurs édifié en 1717. La station dressée dans l’ancien cimetière date de cette époque (chronogramme) de même qu’un calvaire situé rue de la Concordia. Les autres stations, en allant vers la chapelle Sainte Croix, furent réalisées à la fin du 19ème siècle.
Calvaire Saint Nicolas : aurait été érigé après le pèlerinage du village à la Sainte Tunique de Trèves en 1679.
Calvaire encastré
Chapelle de N.D. des Sept Douleurs (ou St Remacle) dans l’ancien cimetière (base de la tour de l’ancienne l’église) : des éléments architecturaux de dates diverses y ont été incorporés. Elle renferme une statue en pierre de Saint Remacle (19ème)
Coutumes et traditions
Fête locale : le deuxième dimanche de septembre. La petite fête a lieu le dimanche de la Passion (15 j avant Pâques)
Confrérie Saint Remacle au 17ème siècle
Confrérie de N.D. des Sept Douleurs fondée en 1716. Etablissement d’un chemin de croix en 1717. Procession le troisème dimanche de septembre ; récitation du chapelet à 7 septaines.
Sous l’Ancien Régime, les paroissiens se rendaient en pèlerinage à Viville le lundi de Pentecôte, à Clairefontaine et à Habergy pour la Saint Roch.
Procession en l’honneur de N.D. des Sept Douleurs